Au cours de ces deux décennies, des changements sociaux et politiques importants se mettent en place progressivement.
L'élévation du niveau de vie de l'après-guerre s'accompagne d'un changement des mentalités; les québécois découvrent que "s'instruire,
c'est s'enrichir"; le "baby boom" suscite un accroissement du nombre d'étudiants qui accentue l'insuffisance des installations scolaires
et du personnel enseignant. Les adultes retournent aux études pour acquérir la formation qu'ils n'ont pas pu se donner antérieurement
ou pour poursuivre des objectifs culturels. Une très grande pression s'exerce sur le système d'éducation. |
1950
Déclaré vers les six heures du soir, le 6 mai, dans la cour à bois de la Price Brothers, le feu traverse la rivière Rimouski et rase maisons,
commerces, institutions de santé et d'éducation et autres édifices publics, jetant à la rue plus de 2 000 personnes.
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Le Petit Séminaire n'est pas épargné : le vieux séminaire (4e), le couvent des Soeurs de la Sainte Famille, la boulangerie,
la meunerie et d'autres services voisins sont des pertes totales; le séminaire de 1922 est endommagé. Les pertes sont évaluées à un million
et demi de dollars. |
L'année scolaire est terminée. L'unique pont sur la rivière étant détruit, les élèves qui demeurent à l'ouest de Rimouski doivent
emprunter la route 232 et faire un détour par l'arrière-pays pour rentrer chez eux; ou bien, s'ils n'ont pas le vertige, ils peuvent
traverser sur le pont du CN et chercher un taxi à Nazareth. Un journaliste du Soleil a bien décrit cette situation.
Les religieuses, leurs auxiliaires et les prêtres ont perdu leur résidence et tous leurs biens. Pour ne pas empiéter sur le secours aux
familles, ils ne feront aucune demande au comité d'aide aux sinistrés. Une fois passés le choc et la période de perplexité, une organisation
provisoire se met en place et les énergies se mobilisent pour la reconstruction. Il faut reloger le personnel, préparer une cuisine pour
nourrir 1 000 personnes, réorganiser les services indispensables pour une rentrée normale en septembre et faire les plans de reconstruction.
Pendant deux ans, les prêtres du séminaire ont vécu dans des installations de fortune. L'abbé Ernest Simard nous sert de guide pour localiser
leur "résidence provisoire". La Vie Écolière fête ses 40 ans. Le numéro de février 1951 nous rappelle sa genèse, son évolution et fixe à grands traits
quelques dates importantes. Moins de deux ans après le début des travaux, le 7 avril, la reconstruction est officiellement terminée. Le 14 mai, le Supérieur
parle de cette épreuve de l'institution diocésaine lors de la fête de Mgr l'Archevêque |
À l'occasion de sa visite à Rimouski, le cardinal Paul-Émile Léger s'adresse aux étudiants et aux éducateurs du Séminaire.
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Dans son numéro de septembre-octobre, la Vie Ecolière signale le centenaire du collège industriel d'où est issu le séminaire,
tel que décrit dans la première partie de cette chronologie. À l'occasion du 50e anniversaire de l'arrivée des Soeurs de la Sainte Famille, la Vie Écolière rappelle à la communauté étudiante,
si besoin était, l'importance de cette présence au Séminaire. |
Les cours de récréation de l'École de Commerce, de l'Institut de Technologie et de l'École de Marine sont
transformées en cathédrale pour la tenue du Congrès eucharistique diocésain, du 30 juin au 3 juillet. L'ouverture officielle est présidée,
le jeudi 30 juin, par Mgr Giovanni Panico, délégué apostolique au Canada. Le samedi, le cardinal Paul-Émile Léger bénit le mariage de 17
couples de la région. Le dimanche 3 juillet, Mgr Charles-Eugéne Parent ordonne sept nouveaux prêtres devant une foule recueillie estimée
à plus de |
Pour la première fois, les étudiants des deux classes de philosophie font leur période d'étude dans leur classe respective afin de désengorger
la salle d'étude des grands. Pour l'année académique 1955-56, 544 étudiants sont inscrits au cours classique du séminaire. Cette croissance
s'accentuera au cours des dix prochaines années : en 1964-65, il y aura 654 étudiants et en 1966-67, ils seront 834 dont 347 au cours
collégial et 487 au cours secondaire. Cette augmentation des étudiants amènera une augmentation du nombre de professeurs laïcs; de 5 en 1955,
ils passeront à 27 en 1964-65. Depuis quelques années, les finissants publiaient une revue où ils se présentaient avec humour,
signalaient certaines étapes de leur parcours et exprimaient leur reconnaissance à leurs maîtres. En 1956, après avoir établi le plan
de leur revue et sollicité des annonceurs comme d'habitude, les finissants décident d'abandonner cette publication et de verser l'argent
recueilli au Prêt d'honneur si les annonceurs donnent leur accord. Cette décision fait l'unanimité, leur vaut des félicitations et permet
même de recueillir des montants additionnels pour le Prêt d'honneur, organisme de soutien financier aux étudiants universitaires. La redingote est disparue du décor; les élèves portent le veston (blazer) bleu marine et un pantalon de flanelle gris. En plus de conférer le B.A. de sa Faculté des Arts aux finissants du Séminaire, l'Université Laval accentue sa présence dans la région. Le 11 octobre, le Grand Séminaire est affilié à la Faculté de théologie; ce qui lui permet de conférer le baccalauréat en théologie au terme des 4 années du cours régulier. 1957En septembre, l'École de Commerce est affiliée à la faculté de Commerce de l'Université Laval, lui permettant d'offrir l'équivalent d'une première année universitaire. 1958En avril est créée l'École Normale Tanguay. Le Département de l'Instruction publique en confie l'administration à l'École de Commerce. Depuis un certain temps, l'accroissement du nombre d'étudiants, l'insuffisance des laboratoires de physique et de chimie, la nécessité d'un laboratoire de biologie, le besoin urgent d'un gymnase et d'une bibliothèque générale adaptée aux exigences du cours collégial, et surtout le souci de « donner aux élèves plus agés un traitement conforme à leur développement » militaient en faveur de la construction d'un nouvel édifice. L'assurance d'un octroi de 400 000 $ de la part du gouvernement provincial a facilité la décision du Conseil du séminaire. À la réunion du 9 avril, « il est résolu à l'unanimité des membres du Conseil du séminaire de construire au nord et à l'ouest du séminaire actuel et y attenant, un édifice suffisant pour y installer un gymnase, une bibliothèque, des classes et laboratoires pour les deux classes de philosophie, de même qu'une section de cellules pour les élèves. Le projet de construction n'augmenterait pas sensiblement la dette actuelle puisque, après avoir érigé les murs, on ne terminerait l'intérieur que dans les sections qui représentent un besoin urgent. Le parachèvement du reste se ferait au cours des années à venir et en partie, par les ouvriers de la maison ». Cette décision est approuvée par Mgr Parent le 10 avril et le permis de construction est accordé par la Commission d'urbanisme de la ville le 23 avril. |
Les services de l'architecte Albert Leclerc sont retenus. Les parties sont convenues que les honoraires de celui-ci seraient calculés au tarif
minimum de l'Association des architectes à savoir 5% d'un coût total des travaux de 800 000 $. Le 18 avril, on engage M. Camille Rioux
comme contremaître surveillant des travaux de construction à partir du 22 avril, au salaire de 110 $/semaine. Le contrat signé par le
Supérieur, Mgr Antoine Gagnon, stipule que « les blasphémateurs ne devront pas être gardés sur les travaux ». Ceux-ci s'échelonneront d'avril 1958
à septembre 1959. |
Le 15 septembre, on pose la pierre du linteau du portique: Sedes Sapientiae. Le 4 novembre, en la fête des anciens et la fête du couronnement du Pape Jean XXIII à Rome, Monseigneur Parent bénit la pierre angulaire; il est assisté par le supérieur du séminaire, Mgr Antoine Gagnon, et par le directeur du séminaire, M. l'abbé Pascal Parent, qui deviendra le premier directeur des étudiants et le premier directeur des études au Pavillon de philosophie. Dans cette pierre ont été insérés un procès-verbal de cette cérémonie, un annuaire du Séminaire, des médailles et des pièces de monnaie de l'année 1958. 1959En juillet, la directrice des Études du Collège des Ursulines demande que leurs élèves de Philo I et II de son institution puissent suivre au
Séminaire les cours de philosophie et de religion. Le 28 juillet, après avoir consulté Mgr l'Archevêque, Mgr Gagnon accède à sa demande en
précisant Le 7 septembre, le premier ministre Maurice Duplessis meurt alors qu'il est en visite sur la Côte-Nord. Toujours en septembre, la Faculté des Sciences de l'Université Laval organise des cours de mathématiques de son programme à Rimouski. Le 25 septembre, Mgr Gagnon informe le Premier Ministre Paul Sauvé que la construction du Pavillon de philosophie qui avait été estimée
à 800 000 $ a coûté 974 000 $; à cela s'est ajouté de l'équipement pour 150 000 $, ce qui porte le coût total à |
Le 3 octobre 1959, le Premier Ministre Paul Sauvé effectue à Rimouski sa première sortie officielle depuis son entrée en fonction. Voici le
programme de sa visite :
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À 16h30, Son Excellence Monseigneur Charles-Eugène Parent procède à la bénédiction du Pavillon de philosophie, en présence de Son Excellence le Lieutenant-Gouverneur Onésime Gagnon et du Très Honorable Paul Sauvé, Premier Ministre de la Province de Québec. |
Ce pavillon contient 107 chambres et un salon d'étudiants, 3 amphithéâtres, des laboratoires de physique, de chimie et de biologie,
une bibliothèque, un gymnase, une chapelle et quelques chambres de professeurs. Un nouveau style de vie s'amorce pour les étudiants les
plus âgés. |
Le 8 octobre, le premier ministre Paul Sauvé remercie par écrit le Supérieur de l'accueil qui lui a été fait et répond à sa demande en lui garantissant l'octroi additionnel de 200 000 $ qu'il avait annoncé lors de sa réception à Rimouski. Le 15 novembre, Mgr Parent célèbre la messe en la chapelle du Pavillon et adresse la parole aux étudiants qui terminent une retraite de huit jours. 1960Par décision de Mgr Charles-Eugène Parent, les salaires annuels suivants s'appliqueront à compter du 1er janvier 1960 :
La commission du programme de la Faculté des Arts, formée en 1957 et présidée par Mgr Alphonse Lafrenière, remet au Conseil universitaire un rapport de quelques quinze cents pages qui contient un programme complètement rénové pour le cours classique. Ce nouveau programme distingue nettement deux niveaux d'enseignement : le cours secondaire et le cours collégial. Le nouveau programme du cours secondaire sera mis en application en septembre 1961, en classe d'Éléments-latins (8e année classique). Il s'étendra aux autres classes, année par année. Le cours collégial devrait donc débuter en septembre 1966. En juin, Jean-Yves Thériault obtient le Prix du Prince de Galles aux examens de philo II. Il en sera de même pour Paul-Emile Vignola en 1961. 1961Le 28 février, le nouveau gouvernement libéral de Jean Lesage vote une loi instituant une Commission royale d'enquête sur l'enseignement. Elle sera présidée par Mgr Alphonse-Marie Parent, vice-recteur de l'Université Laval de Québec. En septembre, une section classique est offerte à l'École secondaire d'Amqui. La Faculté des Arts en a confié la supervision au Séminaire. Une section semblable sera ouverte à Trois-Pistoles, Mont-Joli et Rimouski en 1962. En septembre, sont créés les Cours d'Extension universitaire de Rimouski.
En avril, la Commission royale d'enquête sur l'enseignement remet un premier rapport (connu désormais sous le nom de Rapport Parent);
la suite viendra en 1964 et 1966. En septembre, le Séminaire dispense aux adultes des cours conduisant au baccalauréat ès Arts.
Suivant la recommandation du Rapport Parent (2e partie remise en 1964), le gouvernement vote une loi instituant un Ministère de l'Éducation. Il remplace les deux ministères responsables jusqu'ici de l'éducation : le ministère de la jeunesse et le Département de l'Instruction publique. Paul-Gérin Lajoie en devient le premier titulaire. Pendant l'année 1964, le Ministre de l'éducation parcourt la province pour expliquer À la suite de nombreuses pressions venues des collèges affiliés, la Faculté des Arts décide d'accélérer la mise en place du nouveau programme collégial. Le 22 février, le Conseil universitaire approuve le programme soumis et les réglements qui le régiront. Ce programme offre à l'étudiant une meilleure préparation aux études supérieures. Il comprend des cours obligatoires et des cours
optionnels. La pédagogie est « différente de celle qui avait cours jusqu'alors : elle exige, de la part de l'étudiant, le travail en
bibliothèque et en laboratoire, favorisant ainsi le développement d'une pensée personnelle et l'acquisition de méthodes de travail
indispensables à la poursuite des études supérieures ». Bulletin d'information de l'Université Laval, Québec, Service des Relations extérieures, 15 mai 1964.
Au cours de l'année 1964, un Comité provisoire de l'Institut est formé; il est composé des personnes suivantes :
Le 6 mai, la Commission scolaire régionale (C.S.R.) du Bas-Saint-Laurent est constituée par un arrêté en conseil. Le 25 novembre 1964, 3 délégués de chaque commission scolaire existante, convoqués par le ministre de l'éducation, constituent le Bureau des délégués et procèdent à l'élection des premiers commissaires. |
Le 8 mai, les autorités civiles et religieuses et de nombreux anciens répondent à l'invitation du Supérieur du
Séminaire à célébrer le centenaire de l'enseignement du latin considéré comme le début du cours classique à Rimouski.
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À l'automne 1964 naît l'Association générale des Étudiants du Séminaire de Rimouski (A.G.E.S.R.); regroupant d'abord les étudiants de
philosophie, elle sera adaptée par la suite à ceux de la grande salle.
En janvier, l'abbé Jean-Guy Nadeau est prêté par le Séminaire à la Commission scolaire régionale et en devient le premier directeur général. Fernand Dionne le seconde dans sa tâche d'administration pédagogique et financière. En février, on fonde la Commission conjointe de la Vie étudiante
au Pavillon de Philosophie. Cette initiative est « née du désir d'associer étroitement les étudiants à l'action éducative
des Le 11 mars, un Comité provisoire du Centre d'Études universitaires de Rimouski est formé
Dès le début de l'année, « les dix maisons d'enseignement indépendantes de Rimouski et de la région immédiate » se rencontrent, analysent leur situation et offrent leur collaboration à la formation d'un institut à Rimouski, dans un mémoire intitulé Le niveau d'études institut à Rimouski, présenté au ministère de l'Éducation en avril 1965. En septembre, permission est donnée de fumer dans les corridors. Le 29 novembre, inauguration de 12 tables rondes au réfectoire des prêtres. Le rang de doyen n'existe plus pour les repas, geste symbolique d'une nouvelle conception de la vie communautaire et d'une façon plus fraternelle d'exercer l'autorité. 1966Le 2 février est décédé Mgr Georges Dionne (1892-1966) après une longue maladie. Il a été préfet des études de 1921 à 1924 et de 1932 à 1941,
directeur du Petit Séminiare de 1926 à 1928, supérieur de 1941 à 1948, chanoine honoraire en 1941 et titulaire en 1942, prélat domestique en
1946, retraité en 1957. Les anciens lui ont rendu témoignage dans l'édition de mars du Bulletin de l'Amicale des Anciens.
Le 6 juin, pour faciliter les rapports administratifs avec le Ministère de l'Éducation, le Séminaire cède, pour un prix nominal, à la Corporation épiscopale de Rimouski, la partie de ses biens qui ne concerne pas directement l'éducation. Elle comprend notamment la ferme de la Rivière Hâtée, le chalet des prêtres de la Pointe-Santerre et l'École d'Agriculture. Cette partie du patrimoine du Séminaire sera détenue par la Corporation épiscopale et administrée séparément sous le nom d'Oeuvre Langevin, jusqu'à l'incorporation de cette dernière le 10 juin 1968, en vertu de la loi des évêques catholiques romains, statuts refondus, 1964, chapitre 304. Le 28 juin, un repas est organisé à l'occasion du départ des religieuses de la Sainte-Famille. Le Supérieur leur rend hommage.
Dans l'annuaire de l'année académique 1965-66, il est fait mention pour la première fois de l'existence d'un comité politique à la
grande salle. Aucun objectif n'est mentionné; on y trouve toutefois les noms des membres de son exécutif.
Ceux qui ont vécu au séminaire les années 1964 à 1967 ont gardé l'impression que le changement perpétuel était le nouveau rythme de l'institution. Rappelons quelques faits: En 1960, le Conseil universitaire de Laval adopte une refonte complète du cours classique comportant désormais deux niveaux: le secondaire et le collégial. Ce nouveau curriculum sera implanté progressivement, une année à la fois, fixant ainsi le début du cours collégial à septembre 1966.
En février 1964, à la demande des collèges, la Faculté des Arts décide d'accélérer l'implantation du cours collégial; cette décision suppose
deux années de transition pour ne pas pénaliser les étudiants:
Le 6 septembre, on inaugure le Pavillon Martin, première résidence d'étudiants à Rimouski. Quelque 59 étudiants de Col. II et III occupent la résidence réaménagée des Soeurs de la Sainte-Famille. Gilles Beauchemin en est le premier directeur et Gérard Beaulieu y réside. Le 12 septembre, un entente est signée entre la C.S.R. et le Séminaire pour la dispensation du cours secondaire jusqu'à ce que la polyvalente dispose des locaux appropriés. La C.S.R. versera 800 $ de frais de scolarité pour chaque élève. 1967Le 8 février, les Ursulines abandonnent leur cours collégial. Le 13 mars paraît le dernier numéro de la Vie Écolière (vol.LVII, no. 11). Mais le journal étudiant ne disparaît pas; il poursuit sa transformation. En 1963, l'équipe avait troqué le format
traditionnel pour le format tabloïd de quatre pages; désormais, il sera le journal des étudiants du Cégep et sera publié sous un autre nom.
Le 30 mai: réception pour marquer les 25 années d'enseignement de Lionel Dion au service du Séminaire. Il est décoré de la Croix de Saint-Germain du
Mérite diocésain. À la distribution des prix, plusieurs étudiants reçoivent un passeport de 7 jours pour Terre des Hommes Le 1er juillet, l'édifice du Séminaire est loué au Cégep jusqu'à sa vente au Gouvernement. Le cours secondaire du séminaire sera localisé dans
l'aile est habituellement réservée à la Petite Salle.
Le 14 juillet, le ministre de l'Éducation signe le décret créant le Collège d'enseignement général et professionnel de Rimouski. C'est le quatrième, après Chicoutimi, Jonquière et Hull. Le 23 juillet, suite à un concours public, le Conseil d'administration embauche l'abbé Jean-Guy Nadeau comme premier Directeur général. Le 14 décembre, le Conseil du Séminaire accepte que le cours secondaire du séminaire soit intégré à la Commission scolaire régionale du
Bas-St-Laurent pour l'année scolaire 1968-69 ; les professeurs actuels qui le désirent pourront y être transférés. Le 11 avril 1968, le comité
des admissions fait part de ces changements aux étudiants.
Janvier 1968 - Formation d'un comité Recherche et Développement au ministère de l'Éducation chargé de préparer la fondation de l'Université du Québec. Un représentant de Rimouski est appelé à y siéger : Pascal Parent y sera délégué. Le 18 juin, suite à une entente intervenue avec le Séminaire, « le Collège d'enseignement général et professionnel demande respectueusement
au lieutenant-gouverneur en conseil, conformément à l'article 6 de la Loi des collèges d'enseignement général et professionnel, l'autorisation
d'acheter lesdits immeubles, propriété de Le Séminaire de Saint-Germain-de-Rimouski, incluant l'ameublement et équipement des terrains et des
bâtisses ainsi que la bibliothèque, pour un prix ne dépassant pas Une lettre d'entente entre la C.S.R. et le Syndicat des professeurs du secondaire du séminaire est signée pour fixer les conditions du transfert des professeurs à la C.S.R., et le 19 juin, une lettre d'entente entre Le Séminaire et le Syndicat met fin aux obligations du Séminaire à l'égard de ses professeurs d'enseignement secondaire. Le numéro 82 de l'Annuaire du Séminaire de Rimouski de l'année académique 1967-68 met un point final à cette collection.
Le chanoine Robert Lebel, alors recteur du Séminaire, y signe un dernier texte.
Le 19 décembre, le directeur général Jean-Guy Nadeau informe le recteur du Séminaire Robert Lebel que 15 chambres de prêtres seront réquisitionnées le 1er juillet 1969 et qu'à l'été 1970, des laboratoires seront aménagés dans les deux premiers étages de la résidence des prêtres. 1969Le 8 janvier, 19 prêtres retraités et agrégés signent une pétition demandant l'aménagement de l'École d'agriculture en résidence pour les prêtres. Le 29 janvier, tel que prévu, Mme Thérèse Bacon, sous-ministre de l'éducation, avertit par écrit le recteur du Séminaire que l'enseignement agricole sera intégré à la polyvalente et qu'en conséquence, le contrat passé avec le Séminaire en 1965 pour cet enseignement ne sera pas renouvelé en juin 1969. L'édifice de l'École d'Agriculture devient libre à compter du mois de mai. Sur proposition de l'ingénieur Claude Saint-Hilaire et de l'architecte Gaston Martin,
l'Oeuvre Langevin donne son accord à un projet de restauration et d'aménagement de l'École d'Agriculture en résidence pour prêtres retraités.
Le 5 mars, Mgr Philippe Saint-Onge, vicaire général, bénit la Résidence Lionel-Roy, habitée par un groupe de prêtres retraités depuis le 4 février. Une plaque commémorative fixée sur le mur occidental du vestibule est dévoilée, don de F.X. Drolet, Inc. de Québec. En juin, le Ministère de l'Éducation décerne les premiers diplômes d'études collégiales (D.E.C.). Depuis 1968, les étudiants recevaient le B.A. de la Faculté des Arts tout en suivant le programme du Cégep. |
Au terme de cette dernière période, le Séminaire a subi une véritable mutation. En génétique, on appelle mutation
"une modification permanente des caractères héréditaires". Le Cégep reçoit en héritage la mission d'éducation du séminaire,
ses installations physiques et une partie de son personnel. Mais cet héritage est fondamentalement transformé: |
Gabriel Bérubé, ptre