L’abbé Yves-Marie Dionne est décédé à la maison mère des Servantes de Notre-Dame, Reine du Clergé de Lac-au-Saumon le dimanche 28 mars 2021 à l’âge de 96 ans et 5 mois. En raison des mesures restrictives liées à la pandémie de COVID-19 qui prévalaient lors de son décès, ses funérailles ont été reportées au vendredi 3 septembre 2021. C’est l’archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin, qui a livré l’homélie et présidé la concélébration, assisté de son vicaire général, l’abbé Guy Lagacé, et de 12 autres prêtres diocésains en l’église Saint-Pie-X de Rimouski. Les cendres du défunt ont été déposées au cimetière de Trois-Pistoles le 6 septembre suivant. L’abbé Yves-Marie Dionne laisse dans le deuil son frère Marc-André (Madeleine Martin), ses belles-sœurs Briolange Bérubé (feu Gabriel Dionne) et Marguerite Thériault (feu Gaston Dionne), ses neveux et nièces, parents, amis ainsi que les membres du clergé diocésain de Rimouski. L’ont précédé dans la mort ses frères et sœurs : Raynald (feu Jeannette Belzile), Ghislaine (feu Dominique Belzile), Jean-Guy (feu Colette Robitaille), Gilles (feu Camille Marier), Claudette, Louiselle (feu Raymond D’Anjou) et Jacqueline (feu Robert Paradis).

Né le 24 octobre 1924 à Trois-Pistoles, il est le fils de Louis-Ernest Dionne, menuisier-charpentier, et de Juliette Caron. Il fait ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski (1938-1946); ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski (1946-1947) et au Séminaire Saint-Paul d’Ottawa (1947-1950) où il obtient une licence en théologie. Il fait également des études spéciales à l’Université Laval de Québec (1951-1954) pour l’obtention d’une licence en sciences; auxquelles s’ajoutent des cours d’été à l’Université Laval (1955-1958) en vue d’une maîtrise ès arts (philosophie). Il est ordonné prêtre le 18 juin 1950 à Trois-Pistoles par Mgr Georges Courchesne.

Yves-Marie Dionne enseigne au Séminaire de Rimouski de 1950 à 1967, puis au Cégep de Rimouski de 1967 à 1969 où il est également chef du département de philosophie. Simultanément, il assume diverses tâches : président du Comité de mathématiques de la Commission du programme de la Faculté des arts de l’Université Laval (1957-1960), chargé de cours à l’École normale Tanguay, à l’Extension universitaire du Séminaire de Rimouski, chez les Ursulines et les Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire; responsable et principal rédacteur du Mémoire du Séminaire de Rimouski à la Commission royale d’enquête sur l’enseignement (1962-1964). De 1969 à 1988, il occupe la fonction de doyen des études de premier cycle au Centre d’études universitaires de Rimouski (devenu l’Université du Québec à Rimouski); il y enseigne de 1969 à 1973. Durant cette période, il est également aumônier à l’Institut familial de Rimouski (1969-1978) et président de la Fondation Beaulieu-Langis (1984-2013), qui a succédé au Prêt d’honneur. Il se joint à l’équipe pastorale de Saint-Pie-X à Rimouski de 1988 à 1992 et devient supérieur économe de la Résidence Lionel-Roy de 1992 à 2004 et membre de l’équipe d’animation pastorale de la maison mère des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire de 2004 à 2015. Durant sa retraite, il demeure au Grand Séminaire de Rimouski avant d’aller s’établir en 2016 à la maison mère des Servantes de Notre-Dame, Reine du Clergé à Lac-au-Saumon. Il a reçu le prix du gouvernement français en 1962 à la fin de ses études pour la maîtrise ès arts (philosophie). Auteur de plusieurs publications, notamment sur l’enseignement, il a consacré une biographie à l’abbé Ernest Lepage (Ernest Lepage, prêtre et ses explorations botaniques, 1977). Musicien accompli, il a fait partie de plusieurs formations musicales : l’Harmonie Sainte-Cécile, l’Orchestre Saint-Charles et la Chorale du Séminaire, l’Harmonie de Rimouski et l’Ensemble Antoine-Perreault. Féru d’héraldique, il a conçu des armoiries pour un certain nombre d’institutions, dont les blasons du Cégep et de l’Université du Québec à Rimouski.

Depuis sa tenue vestimentaire, marquée par le noir, jusqu’à son mode de vie strict, l’abbé Dionne appliquait une règle quasi monacale à son ministère et à son enseignement. Dans l’homélie des funérailles, Mgr Grondin a dit de lui qu’il « a su concilier […] tout cet univers de la science dans une fonction d’éducateur mais aussi sa vocation à servir l’amour de Dieu et l’amour des autres, à servir la croissance des étudiants avec une bonne part d’exigence ».

Sylvain Gosselin, Archiviste
Le Relais 842, 30 septembre 2021.